Le Pti

Publié le par Marie D.

main.jpgLe Pti est un développeur junior qui a été embauché cette année quasiment en même temps que l'Allemand. Son surnom n'est pas dû à son statut de novice dans le métier, comme on pourrait le croire mais à sa taille. Oh oui, on sait (je dis "on" parce que le surnom a été adopté à la majorité de la bande des 3 ET par le boss !) ce n'est pas très urbain mais en même temps... il est vraiment très pti. Du reste comme l'Allemand est de la même taille on a bien cru que cela faisait partie d'une nouvelle politique de recrutement. La secrétaire a demandé un jour au boss "le recrutement se fait à la taille maintenant ?" ce à quoi il a répondu en riant "oui ben au moins comme ça je les domine". 


Et puis pour annoncer la couleur du reste de son portait, je dirais qu'en matière de surnom pour lui on aurait pu trouver bien pire sans trop se forcer.


Commençons par ses qualités tout de même ...allez, je ne vais pas dire que ça sera fait et vite fait comme ça, noooon ça serait méchant ! Non je ne serais vraiment pas sympa ! Car tout de même il n'est pas désagréable du tout, enfin, c'est plus compliqué que ça. Disons qu'il est poli, il dit bonjour à la dame en arrivant et au-revoir en partant, il frappe avant d'entrer et s'excuse de vous déranger. Il est disponible et patient quand on a besoin de lui pour le travail et il a même amené des chocolats à Noël qu'il a offerts en passant dans les bureaux. Alors vous voyez, il aurait tout pour être charmant et appréciable. Alors pourquoi parle-je au conditionnel ?


Et bien je ne m'explique pas trop ce qui me repousse en lui quoi que j'ai quelques pistes, et, pour ma rassurer, je ne suis pas la seule à qui il fait un effet semblable. Il faut dire que lorsqu'il est arrivé dans la société il était nettement moins agréable et du coup il a beau visiblement faire maintenant des efforts, ça a un peu gâché l’image qu'on a de lui. Comme quoi la première impression est toujours essentielle et vous colle à la peau quoi qu'on fasse.


En gros on espère qu'il change son linge de corps plus souvent que son pull et son pantalon. Il lui est déjà arrivé de porter le même tricot gris zippé aux poignets effilochés toute une semaine, espérant encore une fois qu'il soit passé à la machine le week-end avant de le remettre le lundi. Si on ajoute un physique ingrat et un esprit pas follement drôle, on l'imagine très bien dans un appart de célibataire au sol aussi crasseux que son tricot gris à déguster une pizza devant un film de boules ou un jeu vidéo.


C'est certain, il ne prend pas du tout soin de lui. A un moment donné on avait bien cru qu'il laisserait pousser ses cheveux mousseux et indisciplinés pour en faire des tresses mais non. Il n'est pas arrivé aux tresses mais il a tout de même tenté un effet de style en se les coiffant avec une raie au milieu. Je vous assure que je ne comprends pas comment en 2007 on peut se regarder dans un miroir et se dire "tiens, je suis mieux avec une raie au milieu"!!! Non, ça je ne le comprends toujours pas. Quitte à être moche autant laisser les cheveux en bataille, au moins c'est naturel, à défaut d'être tendance. Bref, il a fini par se couper la tignasse très court et bien que je vais dans son bureau le moins souvent possible, il me semble qu'il a maintenant plusieurs pulls.


Passons à sa personnalité. Nous avons déjà vu qu’il n’était pas très drôle, pas beaucoup d’humour ou alors peut être pas le même humour que moi et les autres… En matière d’humour ils sont pareils lui et l’Allemand ce qui fait qu’ils s’entendent bien : ils rient de choses pas très drôles du style des blagues de grand père, et pas du tout de ce qui nous fait rire, nous. A la cantine ils peuvent très bien rester silencieux, ne pas entrer dans la conversation alors que nous, on se poile à côté… Nous n’avons sans doute pas les mêmes valeurs.


Mais ce n’est pas le plus trouble. Ce qui nous pose le plus de problème à moi et aux deux autres, c’est sa manière d’être ambigüe, dont on ne sait que penser. Il nous semble voir dans son regard et dans son attitude, qu’il est entrain de penser à quelque chose d'hostile ou de lubrique. Sa façon de regarder par dessus les lunettes qu'il n'a pas sans bouger la tête, le hochement de tête trop appuyé vers l'avant et vers le bas qui accompagne son bonjour -des fois il en fait deux pour être sur qu'on l'a bien vu, ressemblent à de la politesse excessive. C’est très inconfortable cette impression de ne le jamais cerner vraiment et de le sentir un peu sur la défensive ou dans la retenue de quelqu'un qui se méfie. Par conséquent, nous restons aussi sur nos gardes et cela crée une tension comme avec le comptable, la différence c'est que ce dernier traine de vraies casseroles sonnantes et trébuchantes, de vraies raisons de se méfier.


Il faut dire aussi qu'au tout début il n'était juste pas sympathique, voire de mauvaise foi. Voir "Moules, coques, micro-ondes et mauvaise foi".


Maintenant vous comprenez mieux l'illustration de Gollum : stature, apparence physique surtout la coupe de cheveux (c'est un peu dur mais bon, si  je pouvais poste une vraie photo vous verriez...), l'homme des cavernes qui se laisse aller, et surtout la personnalité double, complexe en tout cas à laquelle il est difficile d'apporter crédit... Tout y était. J'avais d'abord pensé à Nosferatu, le vampire tout maigre et petit qui l'air de rien tue tout le monde d'une main, mais j'ai peur des vampires !!!

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